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La force du Conseil économique et social des Nations Unies, moteur des politiques sociales et économiques mondiales

Auteur: Oakpar Foundation

ECOSOC

Dans cette série « Spécial ONU », nous explorons les actions et les réalisations des différents organes des Nations Unies. Tout au long de la série, les lecteurs auront l'occasion de découvrir comment ces agences travaillent en collaboration, face aux défis mondiaux et promouvant la paix, la justice sociale et la durabilité environnementale. De la promotion de l'égalité des sexes à la préservation de l'environnement, de la recherche de sources d'énergie propres à la diffusion d'une éducation mondiale, la série présente les rôles cruciaux joués par ces organisations dans la construction d'un avenir plus prospère et plus équitable pour toutes les nations et communautés.

 

Les activités opérationnelles du Conseil économique et social (ECOSOC) pour le volet développement, jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre et l'examen annuel de la politique globale quadriennale (QCPR). L'ECOSOC, en tant qu'organe central de coordination des politiques économiques et sociales de l'ONU, assume la responsabilité de superviser et d'évaluer l'efficacité des actions de l'organisation liées au développement mondial.

Depuis 2019, la mise en œuvre du QCPR a fait l'objet d'une analyse et d'un examen à travers les activités opérationnelles de l'ECOSOC, spécifiques au segment du développement, appelées OEA (Activités Opérationnelles pour le Développement). L'OEA est une plateforme qui permet à l'ECOSOC d'évaluer en détail les progrès et les résultats obtenus sur la base des lignes directrices établies par le QCPR.

En outre, l'OEA joue également un rôle clé dans l'analyse de la mise en œuvre de la résolution AG 72/279, qui concerne le repositionnement du système de développement des Nations Unies. Cette résolution vise à améliorer et moderniser le système de développement des Nations Unies, en le rendant plus efficace, cohérent et aligné sur les principes de l'Agenda 2030 pour le développement durable.

Dans ce contexte, l'OEA permet à l'ECOSOC de suivre et d'analyser les avancées, les défis et les opportunités dans le contexte des activités opérationnelles des Nations Unies pour le développement. Grâce à des rapports et à des analyses détaillés, ce processus d'examen annuel facilite une compréhension claire de l'impact des politiques et des programmes mis en œuvre au sein du système de développement des Nations Unies.

En outre, ce mécanisme d'examen et d'analyse contribue à renforcer la responsabilité et la transparence dans le système de développement des Nations Unies. Lors de l'évaluation de la mise en œuvre du QCPR et de la résolution AG 72/279, l'ECOSOC peut recommander des ajustements et des améliorations dans les politiques et approches adoptées, en cherchant à optimiser les efforts en faveur du développement mondial.

C'est pourquoi le financement du système des Nations Unies pour le développement est une question extrêmement importante pour les opérations et la réalisation des objectifs mondiaux de l'organisation. En 2021, le montant total du financement a atteint 46,5 milliards US$, soit une augmentation significative de 8% par rapport à l'année précédente.

Au sein de ce montant, le financement principal correspondait à 21%, tandis que les 79% restants étaient constitués de financements non essentiels. Il existe une tendance croissante à orienter les contributions autres que les ressources de base vers des mécanismes de financement communs, tels que les fonds communs interinstitutions. En 2021, les contributions à ces fonds communs ont augmenté pour la sixième année consécutive, dépassant la barre des $3,4 milliards de dollars, soit une croissance de 13% par rapport à l'année précédente. En outre, le financement des fonds thématiques spécifiques aux agences a également augmenté pour la cinquième année consécutive, atteignant près de 1,2 milliard de dollars US$, avec une augmentation de 12%.

Il est toutefois important de mentionner que tous les fonds communs mondiaux n’ont pas enregistré des résultats positifs en termes de financement. Le Fonds commun pour les objectifs de développement durable et le Fonds pour la consolidation de la paix ont vu leur financement diminuer en 2022, ce qui pourrait avoir des implications sur les opérations et les projets liés à ces domaines critiques.

Une analyse à long terme du financement révèle une croissance constante et robuste. Au cours des dix dernières années, le financement total du système des Nations Unies pour le développement a presque doublé en termes réels, démontrant le soutien et l'engagement croissants des États Membres et des partenaires en faveur de la cause du développement mondial. Cette croissance est principalement due à l'augmentation des contributions non essentielles, même si le financement de base a également connu une augmentation significative de 441 TP3T au cours de la dernière décennie, compte tenu des valeurs corrigées de l'inflation.

Garantir des ressources financières adéquates et durables est fondamental pour le succès des activités et initiatives des Nations Unies dans le cadre du développement durable. L'augmentation du financement au fil des années démontre la reconnaissance de l'importance de ces actions pour promouvoir la paix, l'égalité, l'éradication de la pauvreté et la protection de l'environnement. Toutefois, les fluctuations du financement de certains fonds communs mondiaux mettent en évidence la nécessité continue d’un engagement et d’efforts conjoints pour surmonter les défis et faire face aux crises mondiales.

C’est pourquoi l’Assemblée générale a réaffirmé cette orientation lors de l’examen du système des coordonnateurs résidents en 2021, conformément à la résolution 76/4. Cette mesure reflète la reconnaissance de l'importance des coordonnateurs résidents dans le contexte du repositionnement du système des Nations Unies pour le développement, réitérant la nécessité de maintenir et d'améliorer leur rôle stratégique.

La nouvelle génération d’équipes de pays des Nations Unies et le système de coordination résidente revigoré ont le potentiel de jouer un rôle crucial dans la promotion d’une approche unifiée et efficace pour atteindre les ODD. En responsabilisant les coordonnateurs résidents et en renforçant leurs compétences en matière de leadership et de coordination, les équipes nationales pourront agir plus rapidement et plus efficacement, en fournissant un soutien global et intégré aux pays dans la réalisation de leurs objectifs de développement durable.

Au niveau national, les équipes des Nations Unies ont adopté une approche améliorée en matière de planification et d'allocation des ressources pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Grâce aux cadres de coopération au développement, ces équipes fournissent une analyse détaillée du volume et de la combinaison de ressources nécessaires à la mise en œuvre de leurs initiatives de développement. Ces structures de financement sont devenues un outil fondamental pour remplacer les cadres budgétaires communs, permettant une approche plus efficace et plus éclairée de l'utilisation des ressources disponibles.

Une caractéristique cruciale des cadres de coopération est leur mise à jour annuelle, garantissant que les perspectives sur les ressources disponibles et les déficits de financement sont toujours à jour et réalistes. Actuellement, sur les 109 équipes de pays des Nations Unies dotées d'un cadre de coopération, environ 681 TP3T (74 équipes) ont déjà mis en œuvre le cadre de financement mis à jour chaque année. Ces chiffres sont susceptibles d'augmenter dans les années à venir, à mesure que les cadres de financement seront élaborés après la finalisation du cadre de coopération et la définition de l'équipe de pays des Nations Unies.

Les cadres de financement fournissent non seulement une analyse détaillée des ressources requises, mais décrivent également une stratégie pour garantir un financement adéquat. Cela comprend l’identification et la recherche de différents types de ressources, telles que les ressources de base, au niveau national, thématiques et autres ressources non essentielles. De cette manière, les structures de financement contribuent à diversifier les sources de financement et garantissent une approche plus globale de la collecte de fonds.

De même, la transparence est un principe fondamental des cadres de financement, car 84% de ces cadres contiennent des informations ventilées par source de financement et 77% ventile les ressources par type de financement. Cette approche détaillée et segmentée permet une compréhension claire de l’origine des ressources, facilitant ainsi le suivi et la responsabilisation.

Compte tenu de cet aspect, les cadres de financement sont devenus un outil précieux pour les équipes de pays des Nations Unies dans la planification et l'allocation des ressources pour leurs initiatives de développement durable.

 

Le rôle de l'ECOSOC dans la mise en œuvre des accords de financement du développement durable

 

Le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) joue un rôle clé en soutenant le suivi et la mise en œuvre des accords et des engagements conclus lors d'importantes conférences internationales sur le financement du développement. De la Conférence internationale sur le financement du développement tenue à Monterrey, au Mexique, en 2002, à la Conférence d'Addis-Abeba, en Éthiopie, en 2015, l'ECOSOC a été un défenseur clé dans la promotion des agendas économiques et sociaux mondiaux.

À travers ses activités, l'ECOSOC surveille le financement lié aux résultats des principales conférences et sommets des Nations Unies, y compris l'Agenda 2030 et les objectifs de développement durable (ODD). Cela signifie veiller à ce que les ressources financières nécessaires au développement durable soient allouées de manière appropriée et conformément aux accords internationaux établis.

Une étape importante dans le travail de l'ECOSOC a été la création du Forum sur le financement du développement, à la suite du Programme d'action d'Addis-Abeba. Ce forum, organisé chaque année, est un processus intergouvernemental à participation universelle, avec pour mandat de discuter du suivi et de l'examen du financement axé sur les résultats de développement, ainsi que des moyens de mise en œuvre de l'Agenda 2030. Les conclusions et recommandations convenues lors de ce forum sont d'intérêt d’une grande importance et sont partagés avec le Forum politique de haut niveau sur le développement durable (HLPF).

De plus, tous les deux ans, l'ECOSOC accueille le Forum sur la coopération au développement, qui rassemble les États membres de l'ONU pour évaluer les tendances mondiales en matière de coopération au développement et les engagements connexes. Dans cet espace, les moyens d'accélérer les progrès vers les objectifs établis lors des conférences précédentes sont discutés.

L'ECOSOC joue également un rôle important en accueillant la réunion de haut niveau avec les organisations commerciales et financières internationales. Ces réunions visent à renforcer les partenariats et à partager les connaissances en matière de financement, ainsi qu'à dynamiser la coopération entre les entités impliquées dans le processus de développement.

Depuis 2016, des réunions de haut niveau ont été intégrées au Forum sur le financement du développement, renforçant encore l'engagement de l'ECOSOC à promouvoir un financement adéquat et efficace pour le développement durable.

Le document du Forum ECOSOC 2023 sur le financement du développement souligne la pertinence du développement de secteurs privés nationaux dynamiques en tant que stratégie clé pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) de manière durable et équitable. À cette fin, il souligne l’importance de créer et de renforcer un environnement commercial favorable, qui encourage et facilite les investissements privés dans les initiatives de développement durable.

Dans ce contexte, la coopération internationale joue un rôle crucial dans l’exploration de politiques et d’outils permettant de surmonter les obstacles à l’investissement privé en faveur du développement durable. Ainsi, des mesures seront prises pour garantir et améliorer l'accès des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) au financement, y compris au financement commercial, dans le but d'accroître leur participation au commerce international, à l'investissement et à l'économie numérique.

Un autre aspect souligné est la nécessité d'une assistance technique et d'un soutien à la formation pour promouvoir les investissements et développer des projets et des initiatives bancables. Le système des Nations Unies pour le développement, la Banque mondiale et d’autres institutions multilatérales jouent un rôle clé pour combler les déficits de capacité et de financement en matière d’infrastructures de qualité et durables, en particulier dans les pays en développement, en s’appuyant sur les initiatives existantes. Le Forum ECOSOC encourage la recherche de solutions innovantes qui débloquent des investissements à l'appui des ODD, telles que le Salon de l'investissement SDG, les feuilles de route STI pour les ODD et le Pacte mondial des Nations Unies.

En outre, le document souligne l'importance des partenariats avec diverses parties prenantes pour promouvoir l'investissement stratégique à long terme dans les ODD. Ces partenariats, impliquant les secteurs public et privé, peuvent stimuler les financements innovants pour le développement durable, notamment via l'émission d'obligations dédiées aux objectifs de développement durable.

Pour renforcer ces efforts, le Forum ECOSOC met en avant le rôle de l’Alliance mondiale des investisseurs pour le développement durable, convoquée par le Secrétaire général. Cette alliance vise à faciliter l'expansion des financements et des investissements privés pour le développement durable en offrant des orientations, des produits et des instruments concrets pour promouvoir l'action en faveur des ODD.

En outre, le document encourage les partenaires de développement à renforcer leurs engagements en matière d'aide publique au développement (APD), y compris l'objectif assumé par de nombreux pays développés d'allouer 0,71 TP3T du produit intérieur brut (PIB) en revenus à l'aide publique au développement (APD/RNB). . En outre, il souligne l’importance d’allouer entre 0,15% et 0,20% du revenu national brut (RNB) à l’APD au profit des pays les moins développés. Il souligne également la nécessité de garantir que ce financement se fasse au moyen de subventions et de financements hautement concessionnels, en particulier pour les pays les moins avancés, et d'envisager également des financements sous forme de subventions et de concessions pour d'autres pays vulnérables, tels que les pays en développement sans littoral et les petites îles en développement. L’APD reconnaît donc que d’autres financements concessionnels restent essentiels pour de nombreux pays à revenu intermédiaire.

Dans ce contexte, la coopération internationale pour le développement est impérative, avec un accent particulier sur la coopération Nord-Sud. En outre, la coopération Sud-Sud est également un élément pertinent, complétant, sans toutefois la remplacer, la coopération Nord-Sud.

De cette manière, il renforce le soutien continu aux efforts visant à améliorer la qualité, l’efficacité et l’impact de la coopération au développement, ainsi qu’à d’autres efforts internationaux en matière de finances publiques. Le respect des principes d’efficacité de la coopération au développement est essentiel pour optimiser les résultats et parvenir à un développement durable efficace.

Un autre aspect crucial est d’inclure les femmes et les personnes en situation vulnérable dans la formulation des plans nationaux de développement et dans les stratégies de coopération au développement des pays en développement et de leurs partenaires. Il est essentiel de prendre en compte les priorités nationales et les circonstances spécifiques des pays bénéficiaires pour garantir que les actions sont adaptées et répondent aux besoins réels des populations vulnérables.

Par conséquent, le document réitère la nécessité de garantir que les ressources concessionnelles nécessaires soient affectées à la réponse aux risques actuels et aux besoins de développement à long terme, avec une attention particulière aux plus vulnérables.

 

Encourager la participation des micro, petites et moyennes entreprises au commerce international

 

Le document du Forum ECOSOC 2023 signale que le commerce international joue un rôle crucial dans le développement mondial. En ce sens, l’engagement à promouvoir un système commercial multilatéral fondé sur des règles, juste, inclusif et transparent est réaffirmé, avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) au centre de cette approche. Une libéralisation commerciale significative est recherchée, qui profite à toutes les nations de manière non discriminatoire.

Il est considéré comme essentiel que le système commercial multilatéral contribue à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), en garantissant un espace politique pour les objectifs de développement national, l'éradication de la pauvreté et la croissance durable, conformément aux règles internationales pertinentes et aux engagements des pays. L'accent est mis sur l'accès préférentiel au commerce pour les pays en développement, le traitement spécial et différencié, tenant compte de leurs besoins spécifiques, et l'élimination des barrières commerciales non conformes aux accords de l'OMC.

Nous saluons l'engagement des membres de l'OMC à œuvrer à la réforme nécessaire de l'organisation, dans le but d'améliorer toutes ses fonctions et de relever efficacement les défis du commerce mondial. L’importance d’assurer le fonctionnement normal des marchés ouverts, la connectivité des chaînes d’approvisionnement mondiales et les déplacements transfrontaliers à des fins essentielles est reconnue. Il s’engage à renforcer la durabilité et la résilience des chaînes d’approvisionnement, en visant l’intégration durable des pays en développement.

La participation au dialogue multilatéral sur les règles et accords liés aux investissements, au commerce et à la technologie se poursuivra, en cherchant à garantir des conditions équitables pour une concurrence loyale. Cela offrira à tous les pays des chances égales de développer leurs secteurs économiques et d’améliorer leurs conditions de vie.

Le commerce international est reconnu comme un moteur du développement durable, et la coopération multilatérale est considérée comme essentielle pour garantir un avenir prospère et équitable à toutes les nations. Promouvoir un système commercial juste et inclusif, renforcer les chaînes d’approvisionnement et rechercher une approche équitable dans les règles et accords commerciaux sont des actions engagées en faveur du développement durable mondial.

Selon le document, les États membres sont invités à explorer efficacement l'utilisation des droits de tirage spéciaux (DTS), en cherchant à encourager l'acheminement volontaire et rapide de ces ressources vers les pays qui en ont le plus besoin, notamment par l'intermédiaire des institutions financières multilatérales (BMD) et de la Banque monétaire internationale. Fonds. Il est important que cela se fasse dans le respect des cadres juridiques pertinents et en préservant la nature d’actif de réserve des DTS.

Il est recommandé que les mécanismes régionaux soient élargis pour accroître la liquidité dans les situations de crise, ce qui peut être réalisé en renforçant les dispositifs de financement régionaux.

Les régulateurs et les banques centrales sont encouragés à envisager, lorsqu’elles sont étayées par des preuves scientifiques solides, l’intégration cohérente du changement climatique et d’autres facteurs environnementaux dans leurs politiques macroprudentielles, leurs cadres de stabilité financière, leurs réglementations financières et leurs opérations de banque centrale, conformément à leurs mandats respectifs.

Il convient de noter que les notations de crédit jouent un rôle important sur les marchés de capitaux internationaux en fournissant aux prêteurs des évaluations du risque relatif de défaut d'un emprunteur. Il est donc essentiel que les agences de notation veillent à ce que leurs notations soient objectives, indépendantes, prospectives et fondées sur des informations et des méthodes analytiques solides. La nécessité de remédier à la dépendance excessive à l’égard des évaluations des agences de notation de crédit, y compris de la réglementation, et de promouvoir une plus grande concurrence, ainsi que des mesures visant à éviter les conflits d’intérêts dans l’émission des notations de crédit, est soulignée. La possibilité de créer des agences de notation publiques est également considérée comme une option à considérer par les États membres.

 

Coopération internationale pour un développement technologique et financier durable

 

Le Forum ECOSOC 2023 sur le financement du développement souligne l'importance de la science, de la technologie, de l'innovation et du renforcement des capacités dans le contexte du développement durable. Il s’engage à créer des environnements favorables aux niveaux national et international pour développer les capacités technologiques et promouvoir un changement structurel inclusif.

L’importance de produire des connaissances scientifiques de haute qualité et de renforcer les capacités institutionnelles dans tous les pays est reconnue comme un moyen fondamental de promouvoir une réduction de la pauvreté fondée sur des données probantes et de parvenir au développement durable.

Le rôle de l’innovation et de la technologie financières dans la promotion de l’inclusion financière est crucial, notamment en ce qui concerne l’accès, l’utilisation et la qualité des services financiers pour les particuliers et les micro, petites et moyennes entreprises (MPME). Cependant, la nécessité de relever les défis associés est également reconnue, en particulier pour les femmes et les MPME dirigées par des femmes, qui sont confrontées à des défis disproportionnés dans ce contexte.

Il convient de noter en particulier les progrès rapides de la technologie financière numérique, intensifiés par la pandémie de COVID-19, qui ont transformé la fourniture de services financiers et créé un écosystème d’actifs. À la lumière de cela, l’importance de suivre de près les développements nationaux et mondiaux, de réviser et de mettre à jour les cadres réglementaires si nécessaire et de coopérer entre les secteurs et les frontières pour soutenir des environnements favorables qui tiennent compte à la fois des opportunités et des risques est soulignée. En outre, le système des Nations Unies est invité à continuer de soutenir les pays en développement, par le partage des connaissances, le transfert de technologies selon des conditions mutuellement convenues et le renforcement des capacités, afin de répondre plus efficacement aux opportunités, aux défis et aux implications du marché financier numérique émergent.

Les efforts visant à fournir un accès Internet universel, significatif et abordable d’ici 2030 seront renforcés, en particulier dans tous les pays en développement. Pour atteindre cet objectif, toutes les parties prenantes, y compris la communauté mondiale, sont appelées à soutenir des actions supplémentaires, telles que des investissements dans les infrastructures numériques, la formation aux compétences numériques et à l'alphabétisation numérique, ainsi que la promotion de réformes réglementaires et politiques dans ce domaine. On estime que le développement technologique inclusif et l’accès à Internet sont des éléments cruciaux pour progresser vers les objectifs de développement durable et garantir un avenir égal pour tous.

L’année 2023 marque un moment clé dans le suivi et l’examen du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et du Programme d’action d’Addis-Abeba. Ce sera l’occasion d’analyser les progrès réalisés à ce jour et d’intensifier les efforts et les actions pour atteindre ces objectifs. On espère que le Forum politique de haut niveau sur le développement durable aura lieu, convoqué par le Conseil économique et social, le Sommet sur les objectifs de développement durable et le Dialogue de haut niveau sur le financement du développement, sous la coordination de l'Assemblée générale. Il est essentiel d’assurer la cohérence et la complémentarité des discussions liées au financement du développement durable.

Pourtant, en 2024, le Sommet du Futur devrait avoir lieu. De cette manière, le renforcement de la collaboration et du dialogue entre l'ONU, les institutions financières internationales et le Groupe des 20 est encouragé. Le Secrétaire général a proposé la convocation d'un sommet biennal pour promouvoir une économie mondiale plus durable, plus inclusive et plus résiliente, qui est d'une grande pertinence. L'importance d'inclure des discussions multilatérales sur les questions macroéconomiques et financières aux Nations Unies et dans d'autres forums est soulignée, en cherchant à inclure toutes les parties intéressées.

L'Assemblée générale a approuvé la résolution 77/156 et il est prévu que des délibérations auront lieu sur la convocation d'une quatrième conférence internationale sur le financement du développement en 2025, avec l'élaboration appropriée des modalités correspondantes. Les engagements pris lors des précédentes conférences internationales des Nations Unies sur le financement du développement seront pris en compte. C’est dans ce contexte que l’engagement et la coopération de tous les acteurs seront fondamentaux pour progresser de manière significative vers un développement durable mondial.

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